Tour du Monde en 300 jours

                                                                       ..............AROUND THE WORLD..............
 
                              Je suis dans mon minuscule et ravissant bagalow, entourée de volailles de petits cochons bruns, tout propres. A environ 2 $ la nuit, j'y serais bien restée très longtemps. Surtout que les environs de Tad Lo sont assez grandioses : nous sommes sur le Plateau des Bolovens, au Laos. J'ai laissé une partie de mes bagages à Paksé et je suis là pour m'offrir encore un de mes rêves de jeunesse : Pour 5 $ une ballade à dos d'éléphant d'une à 2 heures!
Le lendemain : ça y est ! je l'ai fait ce petit treck ! j'en ai même fait 2 ! Le premier avec un jeune Français qui semblait souhaiter ma compagnie, et le 2e parce que je préfère de beaucoup être seule pour "vivre" plus intensément l'expérience qui en vaut la peine si on la vit pleinement.
Eh ! bien, j'ai été servie ! La 1ère ballade avait été "gentille" mais pour la 2e, bien que ce fut avec le même éléphant et le même jeune (très jeune...) cornac la promenade est devenue un véritable parcours du combattant ! Le jeune homme, voulant me faire plaisir parceque je refaisais un treck avec lui, a voulu inaugurer un nouveau circuit qui n'a pas du tout - mais pas du tout - plu à mon éléphant qui préfèrait sans doute les promenades traditionnelles ! ma bête avait décidé d'oublier les règles de bonne conduite et s'est mise à quitter le sentier tracé dans la forêt pour en fabriquer un nouveau en faisant le ménage : il arrachait les arbres sur son passage, barrissait à chaque fois que mon carnac essayait de le remettre dans le chemin d'origine et il refonçait droit à l'interieur des broussailles. Bien sûr, le jeune homme craignait que je ne me fasse arracher la tête pas une branche car l'animal semblait avoir oublié qu'il transportait une passagère et j'étais plus occupée à faire mes photos qu'à me protèger ! ! J'étais seule sur le dos de l'éléphant, le cornac marchant à nos côtés. le jeune a finit par grimper sur le dos de la bête, devant moi pour essayer de retenir les branches qui risquaient de me frapper mais du fait que j'était installée dans une sorte de "panier-fauteuil " j'étais plus haute que lui. Donc, les branches qu'il arrivait à éviter pouvaient m'assommer ! Il était inquiet. J'étais ravie ! L'éléphant cassait, arrachait, piétinait, sans aucune retenue et barrissait à chaque tentative de commande de son jeune maître. Et moi, je filmais et photographiais la grosse trompe énervée qui se balançait et tournoyait dans tous les sens lorqu'elle n'était pas en train de déraciner avec une ahurissante facilité les jeunes arbres qui nous entouraient. Finalement, nous avons dû traverser une rivière et c'est là seulement que j'ai commencé à avoir quelques craintes : mon cornac nous a abandonnés tous les 2, mon éléphant et moi dans la rivière pour retourner dans la forêt récupérer sur les ronces
les lambeaux de la couverture qui recouvrait le dos de l'animal. Je n'osais plus broncher de peur que "Jumbo" ne me jette à l'eau ! mais non ! on aurait dit que le contact avec la fraîcheur de la rivière l'avait définitivement calmé. Notre cornac est revenu et nous sommes repartis vers l'autre rivage... et la terre ferme : voilà qui était rassurant ! 
Je ne dirais plus jamais à mes petit-enfants lorsqu'ils descendent bruyamment les escaliers : "ne marche pas comme un éléphant !" car j'ai fait l'expérience que cette énorme animal était capable d'être aussi léger et silencieux qu'un chat ! D'ailleurs il possède des coussinets sous la plante de ses pieds. Dans la rivière il avançait très prudemment , tatonnant et testant les pierres à chaque pas; Quand nous avons ateint l'autre rive il était complètement calmé; C'est là que "Jumbo" m'a montré à quel point ilpouvait être délicat ! Pas plus de bruit qu'un chat...Même les feuilles sèches restaient silencieuses sous ses pas ! c'était impressionnant ! pas un seul bruit, il ne faisait même pas "trébûcher" les cailloux ! Cette énome bête était d'une délicatesse et d'une souplesse surprenante !
Je sentais ses muscles sous mes chevilles car j'avais ôté mes baskets pour un contact plus intime. Je me laissais lentement bercer dans le silence de la petite forêt...parfois on percevait le bruit de la cascade que nous venions de quitter. ma balade a duré 30 minutes de plua (2h!) à cause de mon cher éléphant et je l'en remercie !
 
Conclusion ! Un éléphant, ça trompe énormémént !


                                                         A SUIVRE...

                   


 



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